« Java, c’est pas de la menthe à l’eau… » !

Voilà, ça fait maintenant une dizaine de jours que nous sommes sur le sol indonésien, et on s’y plait toujours autant ! Nous avons quitté l’île de Bali pour nous rendre sur l’île de Java, l’île un peu plus grande juste à l’ouest de Bali.
Avant de prendre l’avion, nous nous sommes promenés dans la « Monkey Forest » à Ubud à Bali, la forêt des singes pour les nuls en anglais. Sympa ! Je ne m’attendais pas à en voir autant… Du genre je pensais galérer à devoir les chercher dans les arbres au dessus de la tête. Et bah nan, il y en a partout, mais vraiment partout. Ils sont protégés et sacrés dans cette forêt, alors ils profitent ! ça donne une ambiance sympa avec la végétation luxuriante, les vieilles pierres et les temples.

Nous avons atterri à Surabaya, la deuxième ville du pays, 3,5 millions d’habitants. (Nous éviterons Jakarta, la capitale, 15 million d’habitants, énorme, bruyante et insécurisée, contrairement au reste du pays). Beaucoup de monde déjà à Surabaya ! Un contraste poignant entre le monde du pognon et la pauvreté au-delà de l’imagination… Je ne suis pas forcément fan des grandes villes, les autres non plus… Un peu perdus là dedans ! Heureusement qu’Omen est avec nous, ça aide pour la traduction dans certains cas! On a quand même vu quelques trucs sympas comme les quartiers arabes et chinois de la ville ou le marché aux fleurs. Nous nous sommes aussi promenés en becak (prononcez bètechak), sorte de pousse-pousse à vélo. Bien drôle mais pas toujours très rassurant au milieu d’une circulation de malade !

Nous avons ensuite quitté la grande ville, direction Ngadisari à 5 heures de route de Surabaya. Cette petite ville se trouve dans les montagnes à 1600m d’altitude tout près du cratère du Bromo, volcan toujours en activité, fumant, explosant...

« C’est la plus bat des Java… » Nous nous sommes levés deux fois à 3h du matin pour aller admirer le volcan au levé du soleil. Une première fois nous y sommes allés à pied, nous avons traversé la mer de sable dans le noir, à la lampe de poche. Ambiance très étrange, cendre en suspension, pas un bruit, il fait froid, motos qui passent et qui font apparaitre en contre jour ou dans leurs faisceaux poussiéreux des silhouettes de personnes ou de chevaux… On se serait cru des survivants un lendemain d’explosion nucléaire … Nous sommes arrivés à temps sur le cratère du Mont Bromo, 2350m d’altitude, pour les premiers rayons du soleil. Le paysage se dévoile et se colore petit bout par petit bout, magique !


Le Mont Bromo fume continuellement, il y a moyen de marcher le long du cratère, au bord du précipice. La fumée est suffocante, elle prend à la gorge et a une affreuse odeur de souffre. D’en haut, on a une superbe vue sur un temple qui semble flotter dans les nuages…

Et après ce sympathique début de matinée, nous sommes retournés à pied vers l’hôtel, 1h30 de marche sous le soleil, en traversant de petits hameaux aux maisons colorées, pour nous rendormir vers 11h et finir notre nuit… " En dansant la javanaise..."

Le lendemain, rebelotte à 3h du matin ! Nous sommes montés en 4x4 à Pénanjakan à 2800m d’altitude sur le bord d’un grand cratère affaissé de 10km de diamètre au centre duquel on peut apercevoir les volcans où nous étions la veille. Le mont Semeru, que l’on peut voir en arrière plan est sensé exploser et cracher de la fumée toutes les demi -heures… Nous y étions pendant 3 heures… rien… Pas un pet à part quelques fumerolles… Constipation passagère ? « Il y a de l’eau dans le gaz entre le jazz et la java » !


Nous étions donc dans le monde de la volcanologie pendant ces deux jours et c’était bien sympa !

Cette fois-ci pas de retour au lit, nous avons repris la route pour Surabaya (5h de route) puis le train (encore 5h de trajet) direction Yogyakarta au sud de l’île. Nous y sommes maintenant et y restons trois jours au bord de la mer. « C’est la java bleue » !

En route vers de nouvelles aventures !
A bientôt…